Professor Judith Rainhorn
Judith Rainhorn is a Professor in Modern History at University Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Centre d’histoire sociale des mondes contemporains) and a Maison française d’Oxford researcher in History and History of Science. Her research interests include the history of medicine and health, urban history, environmental and labour history in France, Europe and the United States, 19th-20th c., on which she has published extensively.
In 2020, Judith received the Fondation des Sciences sociales Award for excellence in research.
Judith’s present research deals with the history of industrial poisons and occupational diseases. Her most recent book is entitled: Blanc de plomb. Histoire d’un poison légal, published at Presses de Sciences Po (2019). It was awarded the 2020 François-Bourdon Academy Prize and the 2020 Prescrire journal Prize.
Her next book is a biography of Dr Alice Hamilton (1869-1970), an American female physician who pioneered urban social reform and industrial medicine in the US as of the 1900s.
Judith is involved in the international research project "Deadly Dreams. The cultural history of poisons, 1850-2020", lead by University of Agder, Norway.
Head of the editorial board of Revue d’histoire de la Protection sociale, member of the editorial board of Le Mouvement social and Histoire urbaine.
- Social History of Medicine and Health
- Environmental and occupational toxics
- Transnational Social reform 19th-20th c.
- Labour History, History of the Workplace
Blanc de plomb. Histoire d’un poison legal, Paris, Presses de Sciences Po, 2019
Pas un domaine de la vie quotidienne n'échappe à la myriade de poisons suspectés ou avérés. Chacun le sait et, pourtant, y consent. Pour comprendre les raisons de cet accommodement collectif, l'historienne Judith Rainhorn a enquêté sur le blanc de plomb, la fameuse céruse, responsable du saturnisme, aujourd’hui poison environnemental.
Les substances toxiques peuplent notre monde, elles ont conquis l'air ambiant et envahi l'espace domestique. Nourriture, emballages alimentaires, textiles, produits cosmétiques, peintures... Pas un domaine de la vie quotidienne n’échappe à la myriade de poisons, cancérogènes ou perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés. Chacun le sait et, pourtant, y consent.
Pour comprendre les raisons de cet accommodement collectif, l’historienne Judith Rainhorn a enquêté sur le blanc de plomb, la fameuse céruse, massivement fabriquée et utilisée pour blanchir la peinture qui a couvert les murs des villes européennes depuis la fin du XVIIIe siècle. Poison du travail pour les ouvriers qui l’ont jadis manipulé dans les ateliers empoussiérés, le pigment de plomb, responsable du saturnisme, est aujourd’hui un poison environnemental.
Comme pour l’amiante, les pesticides, les phtalates ou encore les nanoparticules, la logique sociale, industrielle, scientifique et politique a imposé son rythme et ses nécessités, faisant de la céruse un poison légal.